L’Expo-sciences a changé ma vie. Si on m’avait dit, lorsque j’avais 14 ans que je travaillerais un jour aux côtés de chercheurs et d’agronomes, et que j’effectuerais des analyses de sol, je ne vous aurais jamais cru. Eh bien, c’est pourtant ce qui m’est arrivé. J’ai tellement appris de choses; j’ai aussi eu la chance de rencontrer des gens incroyables et de vivre des expériences que je n’aurais jamais pensé vivre un jour.

Le mouvement des 4-H a un impact durable et générationnel sur de nombreuses personnes, moi compris. Ayant moi-même fait partie du programme des 4-H pendant 11 ans, les 4-H sont bien ancrés dans la vie de ma famille depuis maintenant trois générations. Cette organisation m’a offert tant de possibilités, dont l’Expo-sciences.

Les 4-H ont été en mesure de me donner l’occasion de voyager à l’autre bout du Canada. J’ai même eu la chance d’être déléguée lors de la deuxième ronde de l’Expo-sciences des 4-H du Canada de 2023, ce qui m’a emmenée jusqu’à Olds, en Alberta. Puis, en mai 2023, j’ai pu représenter les 4-H du Canada à l’Expo-sciences pancanadienne (ESPC) qui avait lieu à Edmonton, en Alberta. C’est là que j’ai rencontré en personne mon mentor pour la première fois. J’ai aussi eu l’occasion de rencontrer un de ses étudiants, qui a lui aussi déjà été gagnant à l’Expo-sciences des 4-H du Canada ainsi que remporté l’ESPC.

Moi qui me prépare pour la deuxième ronde de l’Expo-sciences des 4-H du Canada. Crédit photo : Alexandra O’Connor

J’ai également rencontré de personnes qui m’ont fourni d’excellentes informations et qui m’ont orienté vers la bonne voie à suivre. C’est incroyable de voir à quel point l’Expo-sciences m’a donné des occasions de transformer ma vie.

Ai-je mentionné les portes que cette expérience m’a ouvertes? Des conférences aux événements de leadership, les 4-H offrent à ses membres de nombreuses possibilités afin de les aider à grandir et à évoluer dans le monde qui les entoure. L’Expo-sciences est toutefois une foire qui donne aux membres la chance d’obtenir des bourses universitaires et collégiales, de rencontrer des gens à l’extérieur des 4-H et de se faire une idée de ce que vit un étudiant qui habite loin de chez lui. Comme je ne voyage pas beaucoup, il s’agit là de la leçon de laquelle j’ai le plus tiré d’enseignements. Les liens que j’ai tissés (mon mentor est un professeur universitaire et un chercheur qui m’a permis d’accéder aux recherches et au matériel dont j’avais besoin) m’ont également donné la chance de visiter la future université que je compte fréquenter, pour laquelle j’ai même obtenu une bourse d’admission.

Mon domaine d’étude porte sur le stockage et la séquestration de carbone dans les sols des prairies. J’ai participé deux fois à l’Expo-sciences des 4-H du Canada ainsi qu’à l’ESPC, alors que je représentais l’industrie agricole. Mon projet est devenu de plus en plus important pour de nombreux éleveurs de bétail et agriculteurs au cours de la dernière décennie. Alors que la valeur du carbone ne cesse d’augmenter, les producteurs souhaitent être payés pour le carbone qu’ils stockent dans le sol.

Mon comité de projet et moi à l’ESPC. Crédit photo : © Les 4-H du Canada

Mon projet de 2023 portait sur l’écart de la teneur de carbone et de la teneur d’azote dans les sols des prairies et des terres cultivées indigènes. J’ai découvert que les prairies indigènes stockaient 2,3 fois plus de carbone, car elles n’avaient jamais été cultivées, alors que les terres cultivées le sont une ou deux fois par année. Donc, mon projet visait essentiellement à aider le gouvernement à comprendre comment il devait s’y prendre pour payer équitablement ces agriculteurs en échange du carbone qu’ils stockent dans leurs sols. Par exemple, les terres cultivées ne contiennent pas la même quantité de carbone que les prairies, ce qui signifie que les cultivateurs ne touchent pas au même montant que les éleveurs de bétail qui préservent les prairies dans le cadre de leurs activités.

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Moi, en train de faire mon expérience. Crédit photo : Alexandra O’Connor

Beaucoup de gens me demandent pourquoi j’aime revenir à l’Expo-sciences. Eh bien, c’est simple. J’aime m’impliquer dans l’industrie agricole et en apprendre toujours plus dans ce domaine. J’évolue dans l’industrie agricole depuis toujours. J’ai grandi sur une ferme d’élevage bovin qui appartient à ma famille depuis quatre générations. Plusieurs membres de ma famille ont représenté l’industrie agricole par le passé. C’est maintenant à mon tour de le faire. J’ai eu la chance de rencontrer les membres du Sénat du Canada grâce à l’Expo-sciences. J’ai pu partager mes expériences avec eux et leur faire part de ce que j’avais appris. Chaque année, je m’investis dans mon projet afin d’en apprendre davantage. Je veux apporter de nouvelles recherches. Bien qu’il me soit impossible à l’heure actuelle de me prononcer sur le projet que j’entreprendrai cette année, ce retour pour ma dernière année sera mémorable.

Le meilleur conseil que je pourrais donner à quelqu’un qui pense participer à l’Expo-sciences est de foncer! Je me suis tellement amusée plaisir au fil des ans. J’ai eu la chance de rencontrer de nombreuses nouvelles personnes et de tirer des leçons que je chérirai toute ma vie. Il me reste aussi tous ces souvenirs. Une de mes bonnes amies a obtenu son diplôme de l’école secondaire et est déménagée, ce qui signifie qu’elle ne sera pas là cette année. Il me reste au moins les bons souvenirs que nous avons créés ensemble. Tout ce que j’ai vécu jusqu’à présent m’a aidée à me préparer pour l’avenir. Pour citer Winnie l’ourson : « On ne réalisait pas qu’on créait des souvenirs, on savait juste qu’on s’amusait. »